Jean-Christophe Bouissou reçu par la vice présidente de l’Assemblée nationale

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Jean-Christophe Bouissou reçu par la vice présidente de l’Assemblée nationale

Jean-Christophe Bouissou, vice-président de l’Assemblée de la Polynésie française a été reçu longuement, mercredi au palais Bourbon, par son homologue Laurence Dumont. Leurs échanges ont porté, notamment, sur l’organisation des conférences des présidents et le débat d’orientation budgétaire.

Lors de cet entretien très chaleureux, au cours duquel la vice-présidente de l’Assemblée nationale s’est renseignée sur l’Assemblée de la Polynésie française, Jean-Christophe Bouissou a pu constater que l’organisation des conférences des présidents au palais Bourbon était bien différente de celle prévalant en Polynésie. « Ainsi, en métropole, les présidents des commissions sont associés, au même titre que les présidents des groupes parlementaires. Tel n’est pas le cas chez nous ».  De même, il existe un ministre chargé des relations avec le Parlement dont Laurence Dumont a bien expliqué et défini le rôle à son interlocuteur. Au bout du compte, c’est donc bien le gouvernement qui maîtrise l’ordre du jour des débats de l’Assemblée nationale ou du Sénat.  « C’est vraiment un mode de fonctionnement différent de ce que nous connaissons » a souligné le vice-président de l’APF au sortir de la réunion. 

Des exposés des ministres sur des sujets phares ?

En Polynésie, seuls les présidents de groupe participent en effet à ces conférences avec le président de l’assemblée. Même s’il faut convenir d’une nouveauté, à savoir la présence désormais d’un représentant du gouvernement. Une avancée qui permet à l’assemblée et au gouvernement de se concerter sur l’ordre du jour. « L’idée serait peut-être d’associer les présidents des commissions de l’assemblée territoriale à la conférence des présidents. Moi, j’y vois une utilité notamment en ce qui concerne la programmation des dossiers étudiés en séance à l’assemblée. Car en réalité ce sont les présidents des commissions qui ont la maîtrise du calendrier » » a souligné le vice-président de l’APF au sortir de la réunion. Tous deux ont aussi évoqué le débat d’orientation budgétaire. Traditionnellement en Polynésie française le président du gouvernement présente ses orientations budgétaires à l’Assemblée et dans la foulée ont lieu des interventions de représentants, désignés par leur groupes, qui formulent leur remarques ou critiques. « Peut-être peut-on aller plus loin, car en fonction des priorités défendues par le président du gouvernement, il pourrait par exemple, y avoir des exposés des ministres sur ces mêmes sujets phares » a confié Jean-Christophe Bouissou.

Mieux contrôler les politiques publiques

Auparavant, le vice-président de l’APF, poursuivant ses nombreuses réunions avec l’ensemble des services du palais Bourbon, s’était entretenu avec Philippe Lamy, chef de la division du secrétariat du comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques. « C’était aussi une rencontre importante parce que nous avons évoqué le contrôle des politiques publiques et leur évaluation. C’est un souhait du président de l’Assemblée Edouard Fritch qui est favorable aussi à un contrôle des applications des lois, délibérations et règlements » a déclaré Jean-Christophe Bouissou. Jusqu’à présent l’Assemblée de la Polynésie française validait des textes mais sans jamais se préoccuper réellement de leur application et leur répercussion sur la vie de tous les jours. « Il n’y a pas, non plus, d’évaluation de nos politiques publiques, par exemple en matière d’hôpital. Il importe de mener une réflexion sur la pertinence de nos politiques publiques. Je pense au droit du logement, à la protection sociale généralisée ou l’éducation. Autant de thématiques qui devraient faire l’objet d’un suivi au travers des commissions législatives. Cette réflexion nous permettrait d’apporter des corrections quand cela s’avère nécessaire. Et nous pourrions aussi interroger les acteurs de ces politiques publiques pour voir si les objectifs ont été atteints ». Le vice-président de l’APF a donc profité de cette réunion avec Philippe Lamy pour demander notamment quels moyens devraient être mobilisés et quel budget consacré à la mise en place de ce contrôle des politiques publiques. Mercredi, dans l’après-midi, Jean-Christophe Bouissou a assisté au débat en séance publique sur la situation en Syrie. Au terme de cette séance, il a été reçu par Christian Eckert, rapporteur général de la Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire. Jeudi, il rencontrera Corinne Luquiens, secrétaire générale de l’Assemblée nationale et de la présidence, puis Danièle Rivaille, secrétaire générale de la questure.

 

 

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