Réunion du groupe de travail pour la restructuration du Groupe des Parlements des Iles du Pacifique (GPIP)
L’Assemblée de la Polynésie française a accueilli, les 5 et 6 février 2025, la réunion du groupe de travail chargé de la restructuration du Groupe des Parlements des Îles du Pacifique (GPIP).
Ce groupe de travail a été institué à l’issue de la 4ème conférence du GPIP, tenue à Palau en août 2024. Lors de cette conférence, les 18 parlements membres ont adopté à l’unanimité la Déclaration de Ngibtal, chargeant un groupe constitué de cinq parlements (Fidji, Iles Salomon, Palau, Polynésie française et Tonga) d’analyser les options pour renforcer le GPIP afin d’assurer son autonomie et la pérennité de son fonctionnement.
Sous la présidence de M. Antony GEROS, les travaux à Papeete ont ainsi réuni le Président du Parlement de la République de Fidji, M. Filimone JITOKO, le Président du Parlement national des Iles Salomon, M. Patteson John OTI, le Président de la commission des affaires maritimes, du changement climatique et des zones protégées, représentant les présidents du Sénat et de la Chambre des représentants de Palau, M. Sebastian MARINO, et le Président du parlement de Tonga, Lord FAKAFANUA.
Ces derniers ont d’abord discuté des objectifs à court terme et de la vision à long terme de l’organisation. Ils ont réaffirmé la nécessité de faire du GPIP une véritable plateforme interparlementaire permettant à tous les parlements des îles du Pacifique de se rencontrer, d’échanger et de coordonner leurs actions. Ils ont souligné l’importance de renforcer et d’élargir le mandat du GPIP, tant sur le plan institutionnel que thématique, afin qu’il puisse mieux répondre aux enjeux régionaux et globaux. L’ambition affirmée est de faire du GPIP une organisation interparlementaire à part entière, dotée d’un cadre structuré et reconnu, donnant ainsi aux pouvoirs législatifs du Pacifique un rôle actif dans le système régional et une voix sur la scène internationale.
Pour ce faire, les membres du groupe de travail ont mis en avant la nécessité pour l’organisation de disposer d’un statut juridique adapté. Dans cette perspective, la mise en place d’une structure immédiate a été envisagée pour assurer son fonctionnement immédiat, en attendant la définition d’un cadre institutionnel à plus long terme.
Par ailleurs, la question de l’organisation interne et des processus décisionnels a été évoquée. Les membres du groupe de travail ont insisté sur la nécessité d’améliorer les mécanismes de prise de décision, en clarifiant les rôles et responsabilités des organes dirigeants. L’objectif est d’instaurer une gouvernance plus inclusive, efficace et transparente, garantissant un meilleur équilibre entre les membres.
La question du financement et des ressources du GPIP a également été discutée. La réflexion s’est portée sur l’identification de sources de financement durables et la mobilisation de ressources adéquates, afin d’assurer la stabilité des actions du GPIP. Les membres ont émis le souhait de dégager une autonomie financière progressive. Ils ont aussi mis en avant la nécessité de mobiliser un soutien technique et une expertise adaptée pour accompagner le développement du groupe de parlements.
Les participants ont enfin discuté des opportunités de coopération avec les organisations régionales et internationales. Des échanges constructifs ont eu lieu sur les synergies possibles avec le Forum des Îles du Pacifique (FIP), le Programme de développement des îles du Pacifique (PIDP), le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Les conclusions et recommandations issues de ces discussions seront transmises à l’ensemble des membres du GPIP pour examen. Une validation officielle des statuts de la nouvelle structure du GPIP est prévue lors de la prochaine Conférence du GPIP qui se tiendra en août 2025 à Fidji.