La commission de l’agriculture et des ressources marines de l’Assemblée de la Polynésie française, présidée par M. Tafai, Mitema TAPATI, a tenu le jeudi 13 février 2025 une réunion d’information consacrée aux nouvelles orientations de la direction de l’Agriculture (DAG). Cette rencontre a réuni des représentants de l’Assemblée ainsi que la direction de l’agriculture, qui a présenté les axes stratégiques et les défis à relever pour le développement du secteur agricole en Polynésie française.

Au cours des échanges, les discussions ont porté sur différents enjeux clés du secteur agricole. La transition vers une agriculture agroécologique a été mise en avant, visant à aller au-delà du simple bio pour une approche durable et productive, en s’inspirant des pratiques traditionnelles polynésiennes modernisées. La restructuration des domaines agricoles publics a également été évoquée avec une volonté de mieux encadrer l’attribution des lots et d’imposer des critères de production plus stricts aux agriculteurs. L’objectif est de professionnaliser le secteur et d’optimiser l’utilisation des terres.

Le développement des filières à forte valeur ajoutée constitue un axe stratégique, notamment par la transformation des produits locaux. L’exemple de l’huile de coco vierge a été cité comme un moyen de valoriser la production de coprah tout en créant des emplois dans les îles. L’amélioration des infrastructures, en particulier l’accès à l’eau et à l’énergie renouvelable, a été identifiée comme un levier essentiel pour favoriser l’essor de l’agriculture dans les archipels éloignés. La mise en place d’un système d’information performant a également été discutée, afin de mieux piloter la politique agricole grâce à une collecte de données précises sur les productions et les flux entre les îles.

Le renforcement de la formation et de l’accompagnement des agriculteurs est apparu comme un enjeu clé, notamment pour attirer les jeunes et renouveler la profession. La diversification des cultures a été encouragée en privilégiant les espèces adaptées au climat local plutôt que les variétés importées. La promotion d’une certification bio spécifique au contexte océanien, en collaboration avec les pays voisins du Pacifique, a été soulignée comme une avancée importante.

Les échanges ont mis en évidence l’importance d’une approche globale intégrant les dimensions économique, sociale et environnementale pour réussir cette transformation du secteur agricole. Les participants ont insisté sur la nécessité d’accélérer la transition vers une agriculture plus autonome et durable, tout en répondant aux défis liés à la baisse de production dans certaines filières traditionnelles et à la mobilisation des agriculteurs. Cette réunion a permis d’identifier les enjeux prioritaires et de poser les bases d’une réflexion approfondie pour des solutions concertées et adaptées aux réalités de la Polynésie française.