Réunion d’information autour d’un projet en faveur d’une meilleure protection de la ZEE polynésienne

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Réunion d’information autour d’un projet en faveur d’une meilleure protection de la ZEE polynésienne

Le mardi 1er juillet 2025, la présidente de la commission du logement, des affaires foncières et du développement durable, Mme Thilda GARBUTT-HAREHOE, a convié les élus à une réunion sur le projet de protection renforcée de la Zone Économique Exclusive (ZEE) polynésienne, baptisée "Tainui Atea", avec une attention particulière portée aux aires marines protégées (AMP) des Australes et des Marquises.

Dans ce cadre, M. Taivini TEAI, ministre de l’agriculture, des ressources marines, de l’environnement, en charge de l’alimentation, de la recherche et de la cause animale a présenté un projet d'arrêté visant à classer l’ensemble de la Zone Économique Exclusive (ZEE) en espace naturel protégé du code de l'environnement, tout en instaurant des zones de pêche réglementées (ZPR) pour une gestion durable des ressources.

Ce projet prévoit notamment le classement de la totalité de la ZEE en aire marine protégée de catégorie VI (selon la classification UICN), correspondant à un niveau de protection faible à modérée. En complément, des zones de protection forte de catégories I et II seront définies, incluant des réserves naturelles intégrales où l'accès sera soumis à autorisation du Président de la Polynésie française.

Parmi les mesures phares figurent : l’interdiction de l’exploitation des fonds marins ainsi que de la pêche industrielle, la création de zones côtières réservées à la pêche artisanale ainsi que la mise en place d’une gouvernance multipartite, avec la création de comités de gestion impliquant divers acteurs locaux.

Plusieurs intervenants, dont les maires des Australes et des Marquises, des associations de défense de l’environnement et un collectif citoyen, ont exprimé le souhait d'élargir la zone de protection côtière, allant au-delà des 15 milles nautiques actuellement prévus, et proposant une extension à 30 voire 50 milles, afin de garantir la durabilité des ressources marines pour les populations locales. La mise en place d’une zone tampon à 20 milles nautiques a même été proposée.

Cette démarche de protection de la ZEE polynésienne, bien que complexe et exigeant des ajustements, révèle une volonté unanime de collaboration. Au-delà des divergences initiales, la réunion d'information a mis en lumière un objectif commun : garantir la préservation des ressources marines et le développement durable de la pêche, dans le respect des traditions et des besoins de chaque archipel.

L'engagement de tous témoigne d'une aspiration partagée à œuvrer ensemble, dans un esprit de dialogue et de paix, pour l'avenir de l'océan polynésien, héritage précieux pour les générations futures.

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