Discours prononcé par Monsieur Gaston TANG-SONG, Président de la Polynésie françcaise
- Monsieur le Président de l'assemblée de la Polynésie française,
- Monsieur le Représentant du Haut-commissaire,
- Monsieur le Député de la Polynésie française,
- Madame la Présidente du Comité économique, social et culturel de la Polynésie française,
- Monsieur le Vice-président,
- Mesdames et Messieurs les Ministres,
- Mesdames et Messieurs les Représentants de l'Assemblée de la Polynésie française,
- Mesdames et Messieurs les Représentants des institutions de l'État et du Pays,
- Mesdames et Messieurs les journalistes et représentants des médias,
- Mesdames et Messieurs,
Ia Orana et Manava.
La loi organique nº 2007 du 7 décembre 2007, portant modification du statut d'autonomie de la Polynésie française, dispose dans son article 31-II que, " dans un délai de 2 mois précédant l'examen du budget primitif, un débat a lieu à l'Assemblée de la Polynésie française sur les orientations budgétaires de l'exercice ainsi que sur les engagements pluriannuels envisagés ".
Cette obligation statutaire se conjugue avec les engagements pris par notre union majoritaire durant les élections. Engagements rappelés par notre gouvernement lors de sa prise de fonction, à rendre compte régulièrement de nos actions, dans un souci de clarté et de transparence, avec la volonté de rétablir une confiance, mise à mal par les aléas de la vie politique depuis plus de quatre ans.
Ce débat d'orientation constitue, un élément utile à la compréhension de l'action gouvernementale. Il doit également permettre de redonner une confiance solide et pérenne des acteurs tant publics que privés, ainsi qu'à tous nos concitoyens, sur la capacité des pouvoirs publics de gérer au mieux les fonds publics, dans le respect de l'intérêt général et en dépassant les querelles partisanes et les clivages idéologiques.
Dans le respect de ces principes, je m'attacherai donc à vous présenter un compte rendu succinct de l'année 2007, de dégager un premier état du constat des résultats de l'année 2008 et de tracer les grandes perspectives pour l'année 2009 et les suivantes.
L'année 2007, n'ayons pas peur de le dire, a été pour notre Pays une année difficile. Difficile, du fait de l'impact de la conjoncture mondiale, mais aussi du fait de facteurs purement internes qui n'ont fait qu'aggraver notre situation économique.
Pour l'économie mondiale, l'année 2007 a été l'année des chocs successifs :
¢ hausse spectaculaire du prix du baril de pétrole,
¢ hausse tout aussi vertigineuse du prix des matières premières et notamment celles des produits alimentaires,
¢ forte dépréciation du dollar par rapport à l'euro,
¢ crise immobilière grave aux États-Unis.
Bref, un ensemble de causes qui ont entraîné une crise financière internationale à partir de l'été 2007.
Ces hausses ont impacté directement nos prix locaux, quand bien même nos mécanismes de régulation auraient contribué à en retarder les effets. Je pense notamment au Fonds de régulation du prix des hydrocarbures, ou encore à la réglementation sur les prix. Un simple chiffre illustrera mes propos. Le coût des transports maritimes et aériens, qui constitue un poste important de notre structure des prix, a augmenté en moyenne de près de 15% durant cette période.
Ces particularités internationales ne peuvent, à elles seules, expliquer les difficultés de notre économie. Les facteurs internes sont tout aussi importants.
Outre un ralentissement constaté depuis le début de la décennie, l'instabilité politique chronique dont notre Pays a souffert durant ces quatre dernières années, n'a fait qu'aggraver le processus.
Cette instabilité permanente a privé les gouvernements successifs du recul nécessaire pour avoir une politique durable.
Quand bien même ils auraient été animés des meilleures intentions, cela a entraîné, très rapidement, une perte de confiance de l'ensemble des acteurs économiques et du corps social.
Ce pourrissement de la vie politique s'est traduit aussi sur le plan des relations avec l'État par une quasi-rupture des liens conventionnels, nous privant ainsi des ressources qui confortaient notre budget.
Les effets cumulés de ces facteurs, nous les mesurons aujourd'hui. De nombreux secteurs de notre économie sont en panne, même si la capacité de réaction et la volonté de notre population ont permis d'atténuer les effets dévastateurs de notre inconstance politique.
Pour résumer cette année 2007, je ne citerai que quelques chiffres :
¢ Le tourisme, notre principale ressource, a baissé de -1,5%, avec 218 241 touristes accueillis en 2007 contre 221 249 en 2006. Tous indicateurs cumulés, en données corrigées des variations saisonnières, la baisse enregistrée sur le secteur du tourisme s'élève à -3,4%.
¢ Pour la perliculture, la situation est encore plus difficile, avec une baisse des prix moyens de vente de -5,5% et des exportations qui stagnent à 12,1 milliards de francs.
¢ Le déficit commercial se creuse à nouveau, du fait de l'augmentation de nos importations et de la diminution de nos exportations. Le taux de couverture de notre balance commerciale s'établit sous la barre des 10%.
¢ Le climat de confiance déjà faible en 2006 se dégrade encore et, en dépit d'un emploi qui se stabilise et d'une hausse sensible en deux temps du SMIG, la consommation des ménages s'enlise.
Quelques éléments positifs cependant au milieu de cet océan de grisaille. L'investissement des ménages reste dynamique, avec une progression de près de 10%.
La politique budgétaire mise en œuvre par notre gouvernement durant les quelques mois où nous étions aux responsabilités, a eu un effet positif sur l'économie, n'en déplaise à ceux qui nous accusaient alors d'immobilisme. J'en veux pour preuve le montant record des investissements du Pays durant cette période à hauteur de 32 milliards de francs.
Pour l'année 2008, même si elle n'est pas encore achevée, nous pouvons d'ores et déjà constater que les tendances lourdes observées en 2007 perdurent.
Cependant, grâce aux mesures correctives que nous avons apportées depuis notre prise de fonction, les premiers effets d'une reprise de la marche en avant de notre Pays devraient pouvoir se mesurer d'ici à la fin de l'année et se développer en 2009.
L'année 2008, sera donc une année en demi-teinte. En dépit d'une situation internationale toujours difficile, et des résultats de certains de nos secteurs économiques encore très moroses, nous avons travaillé à restaurer ou créer les outils qui conditionnent la relance de notre système économique et social.
Pour le passif, force est de constater que les indicateurs sont encore au rouge :
¢ L'emploi salarié se dégrade au premier semestre 2008, notamment dans les secteurs du tourisme, malgré l'embellie de la haute saison, et de la construction.
¢ La consommation des ménages stagne.
¢ Le tourisme, avec une baisse de -8,4% sur les 7 premiers mois de l'année, et la perliculture dont la baisse des exportations en valeur devrait atteindre -8% à la fin de l'année, accentuent leur dégradation et sont les conséquences de la politique d'immobilisme du dernier trimestre 2007.
Tout ceci devrait conduire notre produit intérieur brut à une stagnation.
Ce tableau peut vous paraître noir, il n'en reflète pas moins la réalité des effets catastrophiques de nos avatars politiques sur la vie de notre Pays.
Fidèles au mandat que nous avaient confié les électeurs en février 2008, et forts de cette majorité retrouvée, nous nous sommes attachés à restaurer ou à recréer les conditions nécessaires à la reprise de la marche en avant de notre Pays.
Il convenait en priorité de renouer le dialogue avec l'État, quasiment rompu depuis plusieurs mois.
C'est ce que nous avons fait dès notre arrivée, avec deux missions à Paris, où nous avons été reçus par les plus hautes autorités, avec en point d'orgue, la signature du contrat de projets le 27 mai 2008 à l'Élysée, par le Président Nicolas SARKOZY en personne.
Je rappelle que ce contrat, tant décrié par nos adversaires, nous garantit une enveloppe de 52 milliards de francs de 2008 à 2013, financés à parité par l'État et le Pays, pour les grands projets structurants indispensables à l'avenir économique et social de la Polynésie, dans les domaines de la santé, de l'enseignement supérieur et de la recherche, du logement social, de l'eau potable et de l'assainissement.
Il convenait ensuite de relancer au plus vite notre économie, par la commande publique et l'activité du secteur privé. Nous l'avons fait, en réaffectant les moyens nécessaires.
Ainsi, 22 dossiers représentant 22 milliards de francs de projets et près de 700 emplois, ont été retenus au titre du dispositif de défiscalisation par la Commission consultative des agréments fiscaux. Toute la filière du bâtiment est concernée par cette mesure.
En outre, 57 milliards de francs de crédits d'investissements publics ont été mobilisés ou redéployés pour l'année en cours. À ce jour, près de 40% sont engagés et nous devrions attendre le chiffre de 60% à la fin de l'année soit 34 milliards de francs.
Vous pouvez constater, dans la presse, le retour des avis d'appels d'offres ou de marchés publics. Les premiers effets réels sur notre économie sont déjà sensibles.
Il convenait enfin de restaurer la confiance en l'avenir de notre Pays et en ses capacités d'innovation et de mobilisation.
Nous avons entamé une démarche de rencontre et d'explication avec l'ensemble des acteurs de la vie économique et sociale, ainsi que de notre population. Nous avons ressenti partout, y compris chez certains de nos adversaires, une soif de stabilité, la volonté que s'apaisent enfin les querelles partisanes et les vains appétits personnels, pour construire enfin un avenir qui ne laissera personne au bord du chemin.
L'année 2009 sera une année charnière. Elle sera l'année du renouveau où nous commencerons à recueillir les fruits de notre travail.
Mais elle sera aussi une année de consolidation de nos acquis, où avec lucidité et pragmatisme, nous achèverons la remise en ordre de notre administration publique pour disposer de tous les outils nécessaires à la construction de notre Polynésie de demain.
Pour ce faire, nous nous appuierons sur quelques principes forts qui étayent le programme de notre majorité :
¢ Une nouvelle gouvernance fondée sur le dialogue, la transparence et l'ouverture, pour redonner son sens au principe démocratique qui régit notre société ;
¢ Un partenariat avec l'État refondé sur une solidarité raisonnée et des engagements réciproques clairs, rejetant l'assistanat que nous avons connu par le passé. La visite du Secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer en juillet dernier, et la mise en route du Comité de pilotage du contrat de projets, s'inscrivent dans cette logique ;
¢ Une autonomie construite avec les communes, partenaires incontourna-bles, sans laquelle notre Pays ne pourra pleinement se développer ;
¢ Un développement économique et social durable et raisonné, construit sur la valorisation de l'initiative privée, soutenue par la puissance publique.
Cela se traduira, dans les faits, par :
¢ le retour de la croissance économique,
¢ le rétablissement des grands équilibres sociaux,
¢ la consolidation de nos relations privilégiées avec l'État.
Le retour à la croissance de notre Pays passera également par l'assainissement de nos finances publiques. Cela se traduira essentiellement par une redéfinition et les réorganisations nécessaires de nos structures publiques, et notamment les établissements publics et sociétés d'économie mixtes. Leurs modes de fonctionnement et de gestion font l'objet d'observations permanentes des autorités de contrôle.
Nous nous sommes engagés à conduire, dans les 18 mois à venir, avec une date d'échéance au 31 décembre 2009, les expertises et les audits.
Le fonctionnement de nos structures administratives passera par la substitution d'une logique de résultats à une logique de moyens qui prévaut encore à ce jour. J'ai confié à l'Inspection générale de l'administration, cette mission qui conditionne notre capacité d'assumer nos objectifs.
Le retour à la croissance et à la sérénité de notre Pays ne peut aussi se concevoir sans un partenariat fort avec l'État. Nous l'avons renoué. Nous devons maintenant le consolider.
2009 sera consacré à redéfinir le cadre contractuel et financier, au travers duquel s'exprimera la solidarité de l'État et notre appartenance indéfectible à la République.
Le rétablissement de nos grands équilibres sociaux s'appuiera sur les trois grands chantiers qui ont été lancés, sous la responsabilité des ministères chargés de l'économie et du pacte social, et de la solidarité et du logement. Ces chantiers porteront sur le nouveau pacte économique et social, sur la refonte de notre système de protection sociale, et enfin sur une politique globale du logement pour que ce droit fondamental devienne enfin une réalité dans notre Pays.
Le rétablissement de nos grands équilibres sociaux s'appuie aussi sur une politique de la santé permettant de donner aux Polynésiennes et aux Polynésiens une offre de soins du meilleur niveau. A ce titre, l'ouverture en 2009 du nouvel hôpital du Taaone va doter notre Pays d'un plateau technique parmi les plus modernes du Pacifique. Il devra s'appuyer sur un réseau de soins de proximité, rénové et réformé.
La prévention sera aussi au cœur de nos préoccupations car, à terme, elle conditionne l'amélioration de l'état sanitaire de notre population et peut aussi contribuer à la nécessaire maîtrise des dépenses de santé.
L'éducation, pour conclure ce chapitre, contribuera elle aussi aux rétablissements des grands équilibres sociaux, en conciliant l'application des programmes nationaux et la liberté d'innovation dont nous disposons dans le cadre de notre autonomie. À ce titre, la charte de l'éducation sera réactualisée et ses objectifs redéfinis.
Le programme de constructions scolaires sera accéléré avec l'ouverture de la mise en chantier en 2009 de divers établissements nouveaux, implantés selon les besoins définis par la carte scolaire, à Teva i Uta, Moorea et Bora Bora.
Nous voulons enfin asseoir définitivement et pérenniser la croissance de notre économie, que ce soit au plan de la confiance des acteurs économiques et sociaux, qu'à celui de la construction de notre autonomie.
La confiance ne se décrète pas, elle se vit. C'est au travers :
¢ d'une stabilité institutionnelle retrouvée autour d'une majorité unie,
¢ de la claire affirmation d'une Polynésie autonome au sein de la République,
¢ d'une gouvernance rénovée et transparente autour d'objectifs précis,
¢ d'une volonté de dialogue et de réunification autour du même idéal,
¢ d'une société plus juste et plus solidaire.
Bref, c'est au travers de ces axes forts que nous redonnerons à notre population le goût d'entreprendre et la volonté de vivre ensemble, en rejetant toutes les formes rampantes de communautarisme qui nous menacent.
Notre relance économique, indispensable pour garantir une réelle autonomie s'appuiera sur la mobilisation des énergies et des forces vives du Pays. Le secteur privé devra être le moteur de ce renouveau.
Le tourisme sera au cœur de ce dispositif. J'ai assigné à mes services et à nos partenaires, l'objectif de doubler les recettes touristiques dans la décennie à venir.
Les secteurs primaires et secondaires ne seront pas oubliés. L'agriculture et la pêche devront conforter notre autonomie en matière alimentaire. Il en sera de même pour les secteurs de la production d'énergie, où nous devrons, à moyen terme, viser à réduire de manière significative notre dépendance à l'égard des énergies fossiles.
Notre gouvernement soutiendra cette marche en avant, au moyen d'une politique d'exonération fiscale redéfinie, un projet devrait vous être fourni en ce sens, courant octobre, et d'une incitation fiscale à l'investissement.
Bien évidemment, les constructions publiques tiendront aussi compte de cet objectif.
Le secteur social ne sera pas en reste, au travers d'une grande politique de l'habitat et d'assistance aux familles en difficulté, grâce notamment à la mise en place d'une formation à l'usage des parents.
La jeunesse enfin, notre richesse et notre avenir, pour laquelle, en vue de rompre avec nos politiques sectorielles, je compte durant cette année 2009, mettre à l'étude la création d'une délégation interministérielle à la jeunesse, dont l'objectif sera de coordonner une politique globale et transectorielle, prenant en compte l'ensemble des préoccupations des jeunes, pour que nous leur donnions enfin la place qui doit être la leur dans notre Pays.
J'arrêterai là mon énumération de tous les grands projets que nous souhaitons développer durant les années à venir.
Sachez simplement qu'aucune activité qui concourt au développement économique et social de notre Pays ne sera oubliée.
Je pense notamment au sport et à la culture, si présents dans la vie de notre Pays.
Au titre de ses affaires européennes, je souhaite que la Polynésie française redéfinisse ses relations avec l'Union européenne dans le domaine de la coopération, des échanges commerciaux et des partenariats financiers.
Nous engagerons, dès cette année, les travaux nécessaires à la prise en compte des intérêts de la Polynésie française dans le cadre de l'évolution statutaire des Pays et Territoires d'Outre-mer (PTOM) prévue en 2013.
Ainsi, la Polynésie française sera plus à même de renforcer ses relations avec l'UE et de définir de nouvelles bases de partenariat.
En outre, j'entends favoriser la mise en place d'accords de coopération avec les autres pays et territoires du Pacifique dont, plus particulièrement, la Nouvelle-Calédonie où je me rendrai en octobre.
Le renforcement de la coopération régionale permettra de conforter l'intégration de la Polynésie française au sein de la communauté des pays du Pacifique et asseoir, par notre intermédiaire, le rayonnement de la France dans la région.
Enfin, nous devrons conforter notre autonomie, une autonomie forte de nos spécificités, mais une autonomie que nous voulons vivre avec la France.
Je vous ai précisé plus avant que nous ne pouvions concevoir notre autonomie sans nous appuyer sur les communes qui constituent le fondement de la démocratie et l'échelon le plus proche des besoins et préoccupations de notre population.
Nous développerons donc les synergies entre le Pays et les communes, en leur transférant, si elles le souhaitent la gestion de certains actes essentiels à la vie courante, en assortissant ce transfert des moyens nécessaires. Une enveloppe spécifique de 3 milliards, au titre de la future dotation globale d'autonomie, sera abondée de 1,5 milliard correspondant à l'impôt foncier et cela, dès 2009.
L'achèvement de la réforme des collectivités locales sera aussi au rang des priorités de notre gouvernement, car nous souhaitons les accompagner et définir avec elles les nouvelles règles de collaboration que cette autonomie impliquera.
Vous voyez que nos ambitions sont grandes, mais elles sont à la mesure des attentes de notre population.
Je ne vous livrerai pas aujourd'hui le détail de la transcription de ces objectifs en matière budgétaire. Ce sera l'objet du très prochain débat d'orientation budgétaire.
En outre, le projet du budget primitif pour l'exercice 2009 qui sera soumis à votre discussion et à votre approbation dans quelque temps, explicitera par missions et programmes, la transcription financière de ces engagements.
La transcription financière de ces objectifs ne peut se concevoir sans des choix et une programmation dans le temps en fonction des priorités. Notre démarche en la matière sera soutenue par une volonté sans faille, mais une volonté raisonnée, qui tiendra compte de nos capacités techniques et financières.
Pour autant, nous nous sommes assigné des échéances ou des objectifs à réaliser.
Je rappelle notre volonté de doubler les produits de l'industrie touristique dans les 10 ans à venir, ou encore de parvenir, dans 20 ans, à couvrir 50% de nos besoins en énergie par des énergies renouvelables.
Pour 2009, je ne vous citerai que deux objectifs. Avec mon gouvernement, nous nous engageons à accélérer le rythme de consommation des crédits publics et à engager 36 milliards de francs sur l'année. Quant à l'investissement privé, il disposera d'un dispositif de défiscalisation renouvelé et plus incitatif, assorti des crédits nécessaires au démarrage des projets.
Pour conclure, sur une note d'espoir et d'optimisme, nous avons besoin de toutes les énergies et de toutes les bonnes volontés pour construire la Polynésie de demain à laquelle chacun aspire.
Une Polynésie, où chacun trouvera sa place et pourra vivre dans la paix et le respect de tous :
¢ une Polynésie forte, prospère, engagée et solidaire ;
¢ une Polynésie fière de sa culture et de ses racines, mais une Polynésie ouverte sur son environnement et sur le monde.
Cette Polynésie maître de son destin et de son autonomie au sein de la République, nous devons la construire ensemble, et non pas les uns contre les autres.
Je formule des vœux pour que ce grand dessein nous rapproche, pour notre avenir et l'avenir de nos enfants. Nous devons leur donner un Pays à l'image de la Polynésie que nous ont léguée nos parents : belle, heureuse et où il fait bon vivre.
J'invite toutes les personnes de bonne volonté à travailler avec nous dans ce sens.
Merci de votre attention.
Ordre du jour - Session budgétaire - Séance plénière du 18/09/2008
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