Précisions du président de l’assemblée suite à un article publié hier dans "La Dépêche de Tahiti"

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Précisions du président de l’assemblée suite à un article publié hier dans "La Dépêche de Tahiti"

Le président de l’assemblée de la Polynésie française a pris connaissance, avec un certain étonnement, de l’article publié par « La Dépêche de Tahiti » dans son édition du mardi 22 octobre et consacré à l’activité des élus de l’assemblée de la Polynésie française.

Cet article, qui met en avant le « taux d’activité » des élus à Taraho’i, sur la base de données statistiques disponibles sur le site de l’institution, appelle plusieurs précisions.

D’abord, sur la nature même des statistiques mises à la disposition des internautes sur le site internet de l’assemblée de la Polynésie française, le président tient à rappeler qu’elles ne concernent que le droit d’initiative des élus (amendements, propositions de texte et rapports) et le nombre de questions écrites et orales posées par les représentants soit seulement 4 % de l’activité délibérative de l’institution, la majorité des textes étudiés à l’assemblée étant d’origine gouvernementale.

Concernant les statistiques en question, le président TONG SANG tient à souligner leur caractère non exhaustif et à relativiser leur portée.

En effet, le travail parlementaire ne saurait se résumer au dépôt d’un texte, d’un amendement, d’une question écrite ou orale. Ainsi donc, 96 % du travail parlementaire non pris en compte par les statistiques implique, à Taraho’i, la participation assidue, active et dynamique de tous les élus à de très nombreux rendez-vous et réunions institutionnels tels que :

  • les séances plénières ; 
  • les commissions législatives dont les réunions sont quasi hebdomadaires ;
  • les réunions de travail (réunions préalables aux commissions, réunions de groupe, etc.) ;
  • les réunions destinées à la gestion de l’institution et des travaux parlementaires (conférences des présidents, réunions de bureau, etc.) ;
  • les auditions et différentes réunions organisées dans le cadre des missions d’information et des commissions d’enquête ;
  • les réunions de consultation de la société civile sur les textes étudiés à l’assemblée ;
  • les rendez-vous et entretiens avec des citoyens, chefs d’entreprise, organisations syndicales et patronales, personnalités locales ou étrangères ;
  • les sessions de formation parlementaire ;
  • les évènements institutionnels qui ponctuent le calendrier annuel, etc.

À cela s’ajoutent l’important travail personnel d’étude et de recherche préalable à l’adoption des textes ainsi que les nombreuses obligations des élus hors des murs de Taraho’i :

  • les visites de travail organisées par les commissions législatives ;
  • la participation aux 150 commissions et organismes extérieurs au titre de la mission de contrôle dévolue aux représentants (conseils d’établissement, conseils d’administration, etc.) ;
  • les missions parlementaires ;
  • les réunions multipartites (État, Pays, Communes, etc.) ;
  • les représentations aux cérémonies officielles et protocolaires, etc. ;
  • l’activité en circonscription liée au mandat d’élu, etc.

Le président de l’assemblée regrette que la rédaction de « La Dépêche de Tahiti » ait cru bon d’évaluer, voire de dévaluer l’activité de ses collègues en prenant en compte un chiffrage ne représentant qu’une infime partie du travail parlementaire des élus du peuple.

Comme toutes fonctions électives, la fonction de représentant à l’assemblée de la Polynésie française est un engagement de chaque instant dont la noblesse n’a d’égal que les nombreux sacrifices personnels et familiaux consentis par ceux qui ont fait le choix de l’assumer avec responsabilité et conviction.

Pleinement conscient du degré d’implication de chacun de ses collègues élus, le président de l’institution tient à affirmer qu’il n’y a, sur les bancs de l’hémicycle de Taraho’i, aucun représentant dont le « taux d’activité » serait « minimal » ou « égal à zéro ».