Clôture de la 48ème Session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF)
En clôture des travaux de la 48ème Session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), les 200 participants issus de 40 sections de l’APF et des cinq continents se sont réunis en Assemblée plénière les 7 et 8 juillet 2023 à Tbilissi, Géorgie.
L’Assemblée plénière de l’APF, qui se tient chaque juillet, vient entériner les résolutions, rapports et autres textes produits par ses diverses instances durant l’année écoulée et débattre de grandes thématiques dans le cadre d’un échange avec la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et d’un « débat général ».
La réunion de Tbilissi a débuté par une cérémonie officielle au cours de laquelle des allocutions ont été prononcées par M. Shalva PAPUASHVILI, Président du parlement géorgien, M. Iraki GARIBACHVILI, Premier ministre de Géorgie et M. Francis DROUIN, président de l’APF. Il ressort de ces interventions, que pour répondre aux défis globaux, économiques, sociaux et sécuritaires des pays francophones, la coopération interparlementaire est un moteur primordial qu’il convient de faire vivre et de renforcer particulièrement en temps de crise au travers de rencontres, d’échanges et de partages d’expériences.
Le rapport d’activité de l’APF, son rapport financier, son cadre stratégique 2023-2027, ses statuts révisés, ses projets de résolution sur divers sujets tels que la langue française sur la scène internationale, l’adhésion de l’APF aux « Principes communs en matière d’assistance aux parlements », le sport et la Francophonie, l’impact des changements climatiques sur les territoires insulaires, côtiers et riverain et la transition énergétique, les processus délibératifs comme source d’enrichissement de la démocratie participative, ont ensuite été adoptés par consensus.
Cette réunion a également permis de valider l’adhésion à l’APF du Parlement d’Ukraine en qualité d’observateur et le changement de statut du Parlement de Géorgie qui devient membre associé après avoir été membre observateur depuis 2001.
Dans le cadre de la discussion avec Mme Louise MUSHIKIWABO, Secrétaire générale de la Francophonie, le président Antony GEROS l’a interrogée sur les moyens apportés aux gouvernements de l’espace francophone et plus particulièrement à ceux des pays insulaires du Pacifique pour leur permettre de lutter contre la vie chère. Celle-ci a précisé en réponse, que l’OIF agit sur la scène internationale pour promouvoir une régulation inclusive propice au développement durable de l’ensemble des États et gouvernements membres, y compris dans les États les plus vulnérables des Pays du Pacifique et de la région océanienne. Au-delà d’orienter les acteurs économiques vers cette région-là, elle a proposé d’inclure davantage la région océanienne dans cette initiative de régulation inclusive et de lui transmettre quelques résultats obtenus dans des États membres tels que les Seychelles et l’île Maurice.
Un débat général a aussi eu lieu autour du thème « La mobilité de l’espace francophone » et les rapports d’activité des régions d’Europe, d’Amérique, d’Afrique et d’Asie-Pacifique ont été présentés par les chargés de mission régionaux. La députée vietnamienne Mme Thuy AHN, chargée de mission Asie-Pacifique, a ainsi exposé les activités de la région et plus particulièrement celles de la section Polynésie française parmi lesquelles l’organisation de la réunion du Bureau à Papeete en janvier 2023.
Le dossier de candidature de l’APF au statut d’observateur à l’Organisation des Nations unies et les raisons de cette démarche ont également été présentés aux membres. L’APF souhaite ainsi avoir la possibilité de transmettre à l’ONU les vues des populations francophones comme il ressort de ses débats et délibérations parlementaires, élaborer des rapports parlementaires sur des sujets ayant trait à l’action de l’ONU dans l’espace francophone et avoir la possibilité de suivre les débats de l’Assemblée générale de l’ONU, lui permettant ainsi d’accéder à des réseaux et des informations qui lui sont hors de portée actuellement.
Enfin, les propositions de dates et de lieux des prochaines réunions de Bureau et de la Session de l’APF ont été évoquées.